Un accord mondial sur la lutte contre les futures pandémies constitue « une menace profonde pour notre souveraineté parlementaire », avertit un député et ancien conseiller de Downing Street. Les propositions prévoient d’obliger chaque pays à consacrer au moins cinq pour cent des budgets de santé à la préparation d’une nouvelle épidémie de type Covid, ce qui coûterait au Royaume-Uni 9 milliards de livres sterling par an.
Le conservateur Danny Kruger, qui a été secrétaire politique de l’ancien Premier ministre Boris Johnson, exhorte le gouvernement à renégocier la législation prévue.
Il devrait exposer ses préoccupations lors d’un débat à la Chambre des communes.
Les dirigeants du monde entier travaillent sur un traité qui devrait être finalisé en mai de l’année prochaine, les négociations étant supervisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations unies.
Un projet de texte a déjà été publié et exige de chaque pays signataire de l’accord qu’il consacre « au moins 5 % de ses dépenses de santé actuelles à la prévention des pandémies, à la préparation, à l’intervention et au rétablissement des systèmes de santé », ce qui, dans le cas du Royaume-Uni, représenterait 9 milliards de livres sterling.
L’accord exigerait également des signataires qu’ils mettent en place des chaînes d’approvisionnement mondiales pour les équipements et les médicaments nécessaires à la lutte contre les pandémies futures et qu’ils élaborent des plans pour sensibiliser le public aux pandémies et à leurs effets.
Mais M. Kruger devrait déclarer aux députés : « Je considérerais une obligation juridique contraignante de cette ampleur comme une entrave inacceptable au droit du Royaume-Uni de déterminer sa propre politique nationale en matière de santé et d’économie ».
Il présentera également des projets visant à rendre les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé juridiquement contraignantes, ce qui, selon les critiques, donnerait à l’OMS le pouvoir d’imposer des mesures, y compris des fermetures d’usines.
M. Kruger dira à ses collègues qu’il n’est « pas alarmiste de reconnaître l’importance de l’abandon de la souveraineté, de l’autonomie et des droits et libertés individuels » que cela implique.
Les discussions sur le traité ont débuté après que 24 dirigeants mondiaux, dont l’ancien Premier ministre britannique Boris Johnson, ont convenu en mars 2021 que « les nations devraient travailler ensemble à l’élaboration d’un nouveau traité international sur la préparation et la réponse aux pandémies ».
Le ministère de la santé indique que le Royaume-Uni travaille de manière constructive avec d’autres pays pour obtenir un accord global juridiquement contraignant visant à renforcer la préparation, la prévention et la réponse aux pandémies.
Le traité deviendrait contraignant pour le Royaume-Uni s’il était approuvé par le Parlement.