La loi sur la nationalité et les frontières de 2022, qui entre en vigueur aujourd’hui, permettra de lutter contre les délinquants qui prétendent avoir été victimes de la traite des êtres humains, ce qui rendra plus difficile leur expulsion. Le ministre de l’Intérieur a déclaré : « Il est totalement injuste que les véritables victimes de l’esclavage moderne doivent attendre plus longtemps pour bénéficier des protections dont elles ont besoin en raison d’un abus flagrant du système.
« Les changements qui entrent en vigueur signifient que si vous avez commis une infraction, nous avons le pouvoir de refuser vos protections et de vous expulser de notre pays. »
Auparavant, si un ressortissant étranger – et un criminel – déclarait être victime d’esclavage moderne, les démarches visant à le renvoyer de Grande-Bretagne étaient suspendues pendant que sa demande était examinée par les travailleurs sociaux.
Mais désormais, le ministre de l’Intérieur peut empêcher certains escrocs étrangers – et les personnes qui ont fait de fausses déclarations – d’obtenir une protection.
Elle pourra la refuser à ceux qui ont commis un délit grave ou ont été condamnés à plus de 12 mois, ainsi qu’à ceux qui représentent un risque pour la sécurité nationale.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré que les directives destinées aux agents chargés du traitement des dossiers ont été mises à jour afin de préciser qu’il doit y avoir des « preuves objectives » d’esclavage moderne plutôt qu’un « simple soupçon ».
Les preuves peuvent inclure des détails sur les abus physiques et psychologiques ou les circonstances dans lesquelles une personne a été trouvée par les services d’urgence.
Mme Braverman a déclaré : « Nous devons empêcher les gens d’exploiter nos lois sur l’immigration et l’asile. Je suis déterminée à sévir contre ceux qui abusent de la générosité du public britannique et qui mènent notre pays en bateau. »
Le mécanisme national d’orientation (MNO) identifie et soutient les victimes adultes potentielles et confirmées de l’esclavage moderne.
Les renvois au MNO ont explosé de 450 % entre 2014 et 2021, avec 12 727 renvois pour la seule année dernière.
Le ministère de l’Intérieur a déclaré que davantage d’officiers de police ont été formés pour identifier et enquêter sur l’esclavage moderne, ce qui a permis d’augmenter le nombre de renvois et de poursuites.