Les chefs de police doivent traiter la violence contre les femmes et les jeunes filles de la même manière que le terrorisme, a déclaré le gouvernement hier soir. Le ministère de l’Intérieur a déclaré que la violence à l’égard des femmes constituait une « menace nationale » et a prévenu que les voyous qui n’ont pas encore été condamnés seraient identifiés et arrêtés, dans le cadre de nouveaux plans. Les hommes dangereux devront porter des balises GPS et il leur sera interdit de s’approcher à une certaine distance du domicile de leur victime. Selon le ministère de l’Intérieur, un meurtre sur cinq est lié à des violences domestiques. Environ 2,4 millions de personnes en ont été victimes l’année dernière.
La ministre de l’Intérieur Suella Braverman a déclaré au Daily Encause que « la vie peut devenir une existence tourmentée où les personnes les plus proches deviennent celles que l’on craint le plus. »
Mme Braverman, en déclarant que la violence à l’égard des femmes et des filles est une menace nationale, signifie que les forces de police devront la traiter au même titre que le terrorisme, la criminalité grave et organisée et les abus sexuels sur les enfants.
Les comportements de contrôle ou de coercition seront également mis sur le même plan que la violence physique.
Et la loi sera modifiée de manière à ce que la police, la prison et les services de probation doivent gérer conjointement les auteurs de violences domestiques qui ont été condamnés pour avoir rendu la vie des femmes misérable.
Cela inclura les voyous qui bénéficient de peines avec sursis.
Le ministère de l’Intérieur va également développer un nouvel outil numérique pour aider la police à identifier les auteurs probables, même ceux qui n’ont pas été condamnés.
L’algorithme tentera de « prédire quand les auteurs d’abus domestiques vont commettre des dommages graves », selon les sources.
Les responsables ont déclaré que « dans l’année se terminant en mars 2022, 910 980 crimes liés à la violence domestique ont été enregistrés par la police en Angleterre et au Pays de Galles, contre 40 647 condamnations. »
Les délinquants condamnés à un an ou plus pour comportement contrôlant et coercitif seront obligés de signer le registre des délinquants violents et sexuels.
Le Premier ministre Rishi Sunak a déclaré : « Aucune femme ou fille ne devrait jamais se sentir en danger chez elle ou dans sa communauté et je suis déterminé à éradiquer ces crimes effroyables.
« Le programme Ask for Ani constitue une bouée de sauvetage pour toute personne victime de violence domestique et nous continuerons à développer ce programme afin que davantage de personnes puissent y avoir accès, notamment en pilotant ce service dans les premiers Jobcentres.
« En plus d’un soutien supplémentaire aux victimes, nous faisons de la lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles une priorité pour la police et nous durcissons la manière dont les délinquants sont gérés – afin d’empêcher que davantage de ces crimes ne se produisent et de traduire davantage d’auteurs en justice. »
Les chefs de police ont été informés qu’ils « doivent identifier de manière proactive les auteurs de violences domestiques les plus dangereux dans leur région afin de les empêcher de commettre d’autres crimes ».
Le système de mots-codes « Ask for Ani », qui permet aux personnes menacées ou victimes d’abus de signaler discrètement qu’elles ont besoin d’aide, sera expérimenté dans les agences pour l’emploi du Royaume-Uni.
Il a été lancé initialement en 2021 dans les pharmacies, et depuis, une aide d’urgence est apportée en moyenne une fois par semaine.
La ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, a déclaré : « Grâce aux mesures de grande envergure annoncées aujourd’hui, les délinquants les plus dangereux seront surveillés de plus près et ajoutés au registre des délinquants violents et sexuels.
« De plus, les forces de police d’Angleterre et du Pays de Galles devront désormais traiter la violence à l’égard des femmes et des filles comme une menace nationale et davantage de victimes seront protégées. »
La responsable du Conseil national des chefs de police pour la violence domestique, la commissaire adjointe Louisa Rolfe, a déclaré : « L’ajout de la violence à l’égard des femmes et des filles aux exigences stratégiques de la police la place au même niveau de priorité que le terrorisme et la maltraitance des enfants, là où nous pensons qu’elle a sa place.
« Toutes les forces de police accordent déjà la priorité à la violence à l’égard des femmes et des filles et nous nous félicitons de cette priorité accordée par le gouvernement.
« La violence domestique est un problème de société complexe et bien ancré qui nécessite une approche multi-agences.
« Il est vital d’apporter un soutien aux victimes et à leurs familles et d’introduire des solutions efficaces et durables pour les auteurs de violences.
« Nous collaborerons avec le ministère de l’Intérieur pour faire en sorte que les mesures annoncées aujourd’hui puissent aider la police et le système de justice pénale dans leur lutte contre les violences domestiques. »
