Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, n’a pas semblé s’inquiéter de la rebuffade de Rishi Sunak, les officiels ayant clairement indiqué qu’il souhaitait être photographié avec l’étoile montante Kemi Badenoch. Le ministre des Affaires et du Commerce a accueilli M. DeSantis en tant qu’invité lors de sa visite à Londres aujourd’hui, après que le Premier ministre ait fait savoir qu’il était trop occupé pour recevoir le candidat à la présidence.
Le gouverneur DeSantis s’est fait connaître en redressant l’économie de la Floride et en la gardant ouverte aux affaires pendant la pandémie de Covid.
Cependant, il s’est également fait le champion des causes anti-éveillées, devenant l’un des premiers à interdire aux hommes biologiques s’identifiant comme des femmes de participer à des sports féminins, entre autres.
L’homme politique américain a profité de sa tournée mondiale au Japon, en Israël et au Royaume-Uni pour donner un coup de pouce à sa candidature à la Maison Blanche, qui devrait être officiellement annoncée le mois prochain.
Bien qu’il ait remporté un énorme succès dans son État lors des élections de mi-mandat, il a vu l’avance de Donald Trump sur les républicains pour l’investiture augmenter considérablement après l’inculpation de l’ancien président dans ce que de nombreuses personnes de droite considèrent comme une tentative de « militarisation de la loi » contre lui.
Pour redorer son blason, il a notamment été photographié en train de rencontrer Mme Badenoch, dont l’autre portefeuille est celui de ministre des femmes et de l’égalité des chances.
Mme Badenoch s’est déjà forgé une réputation internationale de « chouchou de la droite » en s’attaquant aux problèmes des femmes.
Elle s’est illustrée en luttant contre les fonctionnaires pour qu’ils prennent des mesures à l’encontre de la clinique Tavistock pour enfants, très controversée, qui a permis des changements de sexe à des fins médicales.
Mme Badenoch s’est également fait entendre dans les « guerres culturelles » en s’élevant contre les affirmations selon lesquelles la Grande-Bretagne serait « institutionnellement raciste ».
En publiant une photo des deux champions « anti-éveil », l’attaché de presse de M. DeSantis, Bryan Griffin, a écrit : « Aujourd’hui, @GovRonDeSantis a rencontré @KemiBadenoch, qui a été qualifiée par les médias britanniques de « chouchou anti-éveil de la droite » (un insigne d’honneur !) ».
« Deux grands combattants conservateurs en mission.
Mais les partisans de Trump n’ont pas été impressionnés, suggérant que Mme Badenoch n’était pas tout à fait ce qu’elle semblait être.
Rahemm Kassam, rédacteur en chef du National Pulse, a tweeté : « FACT CHECK : Kemi Badenoch mène actuellement la charge pour *CRIMINALISER* la thérapie anti-transgenre, et hier encore, elle a trahi les Brexiteers en leur disant qu’une grande partie de la législation de l’UE ne sera *PAS* supprimée des livres de loi du Royaume-Uni.
« Celui qui a pensé que c’était une bonne photo op pense que VOUS êtes stupide ».
M. Kassam faisait référence aux révélations selon lesquelles Mme Badenoch ne prévoyait de supprimer que 20 % des formalités administratives de l’UE, soit bien moins que ce qui avait été promis par Boris Johnson.
A son arrivée à Londres, M. DeSantis s’est rendu au Foreig Office pour rencontrer le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly.
Les deux hommes ont discuté du commerce et des relations entre le Royaume-Uni et les États-Unis, M. Cleverly prenant l’initiative de reconstruire la relation spéciale entre les deux pays.
Les partisans de M. DeSantis espèrent que les images de lui avec des personnalités politiques internationales contribueront à soutenir sa campagne qui bat de l’aile, alors qu’il reste le principal rival de M. Trump.