Rishi Sunak a salué aujourd’hui les forces armées britanniques après leur intervention au Soudan pour secourir les diplomates britanniques et leurs familles alors que les combats se poursuivent. Le Premier ministre a déclaré que l’armée britannique avait entrepris une opération « difficile » pour évacuer les fonctionnaires britanniques du pays africain, après avoir craint que le personnel de l’ambassade ne soit pris pour cible.
M. Sunak a déclaré : « Les forces armées britanniques ont procédé à une évacuation complexe et rapide des diplomates britanniques et de leurs familles du Soudan, dans un contexte d’escalade significative de la violence et de menaces à l’encontre du personnel de l’ambassade.
« Je rends hommage à l’engagement de nos diplomates et à la bravoure du personnel militaire qui a mené à bien cette opération difficile.
« Nous continuons à rechercher toutes les solutions pour mettre fin à l’effusion de sang au Soudan et assurer la sécurité des ressortissants britanniques restés dans le pays.
« J’exhorte les parties à déposer les armes et à mettre en œuvre un cessez-le-feu humanitaire immédiat afin que les civils puissent quitter les zones de conflit.
Cette déclaration intervient après qu’une source du gouvernement britannique a annoncé hier que le Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement et le ministère de la Défense mettraient en place un plan d’évacuation diplomatique « dès que possible ».
Le ministre de la Défense, Ben Wallace, a déclaré que la mission aux côtés des États-Unis, de la France et d’autres alliés impliquait plus de 1 200 personnes de l’armée britannique, de la Royal Navy et de la Royal Air Force (RAF).
Il a déclaré : « Ce matin, les forces armées britanniques ont entrepris une opération militaire aux côtés des États-Unis, de la France et d’autres alliés.
« Elles ont évacué le personnel de l’ambassade britannique et les personnes à leur charge de Khartoum en raison de l’escalade des menaces contre les diplomates.
« L’opération a impliqué plus de 1 200 personnes de la 16e brigade d’assaut aérien, des Royal Marines et de la RAF. Je suis reconnaissant à tous nos partenaires ».
L’armée soudanaise a déclaré samedi que la Grande-Bretagne était l’un des pays, dont les États-Unis et la Chine, qu’elle aiderait à retirer ses fonctionnaires des conditions dangereuses qui règnent dans le pays.
Des centaines de personnes ont trouvé la mort dans un conflit sanglant entre l’armée soudanaise et un puissant groupe paramilitaire connu sous le nom de Forces de soutien rapide.
Les perspectives de transport aérien de personnes hors du Soudan ont été compliquées par le fait que la plupart des grands aéroports sont devenus des champs de bataille et que les déplacements hors de la capitale se sont avérés périlleux.
Le gouvernement britannique a déclaré qu’une évacuation à plus grande échelle pourrait s’avérer difficile, la Grande-Bretagne n’ayant pas l’empreinte militaire qu’elle avait en Afghanistan, où des milliers de personnes ont été évacuées de Kaboul par voie aérienne lors de l’opération Pitting en 2021.
Le ministre des Affaires étrangères, James Cleverly, a déclaré que le Royaume-Uni continuerait à agir en tant qu’intermédiaire pour un accord de paix au Soudan.
Il a déclaré : « En raison de l’escalade des menaces contre les diplomates étrangers, le Royaume-Uni a évacué le personnel de l’ambassade du Soudan.
« Notre priorité absolue reste la sécurité des ressortissants britanniques.
« Nous travaillons 24 heures sur 24 pour obtenir le soutien de la communauté internationale afin de mettre fin à l’effusion de sang au Soudan.
Alicia Kearns, présidente conservatrice de la commission des affaires étrangères, avait auparavant demandé au gouvernement d’évacuer les ressortissants britanniques de ce pays en proie au conflit.
Elle a déclaré à Times Radio : « À mon avis, il est nécessaire d’évacuer les ressortissants britanniques, car il y a des pillages, des agressions sexuelles. La violence est quotidienne. La situation n’est pas sûre. J’ai un électeur dont les proches vivent au Soudan et qui veulent sortir, avec un visa britannique. C’est très complexe, mais nous devons évacuer les ressortissants britanniques ».
Mme Kearns a toutefois reconnu qu’il s’agirait « probablement de l’évacuation la plus complexe » à laquelle elle puisse penser de son vivant, étant donné qu’il n’y a pas d’armée britannique sur le terrain.
