Rishi Sunak a remporté la course pour remplacer Liz Truss au poste de premier ministre.
Londres :
Le premier Premier ministre britannique d’origine indienne, qui est également un hindou pratiquant, estime que ce point de repère dit quelque chose d’important sur l’état de la diversité en Grande-Bretagne, selon une interview publiée samedi.
M. Sunak, 42 ans, a également révélé qu’il avait refusé de céder sa place à l’ex-PM Boris Johnson lors de la bataille pour la direction du pays le mois dernier, convaincu que ses antécédents en tant que ministre des finances faisaient de lui la personne la mieux placée pour mener le pays à travers la crise du coût de la vie.
M. Sunak a remporté la course pour remplacer Liz Truss en tant que premier ministre et chef du Parti conservateur le 24 octobre, le jour même où l’Inde a célébré Diwali, la fête des lumières.
Le premier événement officiel du nouveau premier ministre à Downing Street a été une réception de Diwali.
« C’était évidemment merveilleux. Cela a signifié beaucoup de choses pour beaucoup de gens », a déclaré M. Sunak, qui, en tant que ministre des finances de M. Johnson, a disposé les décorations traditionnelles de Diwali sur le seuil de sa résidence officielle au 11 Downing Street.
Les grands-parents de Sunak sont originaires du Punjab et ont émigré en Grande-Bretagne depuis l’Afrique de l’Est dans les années 1960.
« En tant que chancelier, j’ai pu allumer mes diyas (lampes) de Diwali sur les marches de Downing Street. Le fait que cela ait été possible, mais aussi le fait que cela n’ait pas été une affaire d’état, en disent long sur notre pays.
« Dans un sens, c’est génial, mais c’est aussi simplement la Grande-Bretagne », a-t-il déclaré au journal The Times dans sa première grande interview depuis son entrée en fonction.
« J’espère que ce sera une source de fierté collective dans tout le pays », a-t-il ajouté.
La meilleure personne pour le poste
M. Sunak a déclaré qu’il n’avait jamais envisagé de se retirer de la course à la direction pour laisser la place à M. Johnson ou à un « ticket commun » avec son ancien patron.
Johnson avait envisagé une tentative de retour, mais a avorté après avoir échoué à persuader Sunak de partager le pouvoir.
« J’ai été très clair avec lui sur le fait que j’avais un fort soutien de mes collègues au Parlement et que je pensais être la meilleure personne pour faire ce travail », a-t-il déclaré.
Sunak a évité de critiquer directement son éphémère prédécesseur Truss, dont il a décrit les politiques économiques désastreuses comme des « erreurs » qu’il lui appartient de « réparer ».
Le budget d’octobre de Truss, qui prévoyait des réductions d’impôts, a ébranlé les marchés, fait grimper les coûts d’emprunt et fait plonger la livre sterling.
Alors que les Britanniques sont confrontés à un hiver marqué par la hausse des prix de l'alimentation, de l'énergie et du logement, M. Sunak a tenté de ramener le calme sur les marchés en laissant entrevoir des augmentations d'impôts dans un nouveau budget le 17 novembre.
Mais il a mis en garde contre les "décisions difficiles à venir", tout en promettant des mesures visant à réduire l'inflation "avec compassion et équité".
