Rishi Sunak a mis la pression sur le DUP pour qu’il rétablisse le partage des pouvoirs en Irlande du Nord, avertissant que l’inaction risquait de nuire à l’Union. Dans un discours prononcé à Belfast à l’occasion du 25e anniversaire de l’accord du Vendredi saint, le Premier ministre a insisté sur le fait que la remise en marche de Stormont était la « bonne chose » à faire.
M. Sunak a salué le « courage, l’imagination et la persévérance » de ceux qui ont négocié l’accord.
Il a promis d’imiter leurs efforts en « donnant tout » pour maintenir l’accord.
Ses remarques ont été faites après que l’ancien président américain Bill Clinton et le premier ministre irlandais Leo Varadkar aient également appelé à un retour à la décentralisation lors de leur intervention à la conférence.
M. Sunak a lancé un appel direct à l’université Queen’s aux unionistes qui bloquent les institutions à Belfast.
Le DUP utilise un droit de veto contenu dans les structures de partage des pouvoirs pour empêcher la dévolution de fonctionner.
Il proteste contre les accords commerciaux post-Brexit qui, selon le parti, ont affaibli la place de la province au sein du Royaume-Uni.
M. Sunak insiste sur le fait que le nouvel accord-cadre de Windsor qu’il a récemment conclu avec l’UE a répondu aux préoccupations du DUP en matière de souveraineté et de commerce.
Cependant, le DUP n’est pas convaincu et demande au gouvernement de fournir plus de garanties.
S’adressant aux représentants politiques unionistes, M. Sunak a déclaré : « Je vous demande instamment de travailler avec nous pour remettre Stormont sur pied. Je suis un unioniste fier.
« Nous croyons passionnément que l’Irlande du Nord est plus forte au sein du Royaume-Uni, et que le Royaume-Uni est plus fort avec l’Irlande du Nord en son sein.
« Mais nous devons également obtenir un soutien au-delà de ceux d’entre nous qui s’identifient déjà comme unionistes.
« Nous devons montrer qu’un gouvernement décentralisé au sein du Royaume-Uni fonctionne pour l’Irlande du Nord.
Mais le Premier ministre a également mis en garde : « Le fait que les institutions aient été en panne pendant neuf des vingt-cinq dernières années devrait être une source de profonde inquiétude.
M. Sunak a déclaré qu’il fallait « s’inspirer et s’instruire » de la manière dont la paix avait été obtenue il y a 25 ans.
Il a ajouté : « Nous pouvons tenir la véritable promesse inscrite dans cet accord. La promesse d’un gouvernement stable et décentralisé, d’une économie prospère et d’une société plus unie.
« C’est l’avenir de l’Irlande du Nord que nous devons construire.
Faisant référence à l’impasse dans laquelle se trouve le partage des pouvoirs, M. Clinton a déclaré qu’il était temps de « mettre ce spectacle en route ».
M. Varadkar a encouragé les dirigeants d’Irlande du Nord à prendre l’initiative.
Le Taoiseach irlandais a déclaré que l’accord du Vendredi saint avait pour but de défier les attentes historiques. Il a ajouté : « Nous avons encore besoin de ce type de leadership ».
Le dernier jour de la conférence à l’Université Queen’s a également été l’occasion d’entendre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le président du Conseil européen, Charles Michel, et l’ancienne secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton.
Mme von der Leyen a fait l’éloge de l’amélioration des relations avec le Royaume-Uni, qualifiant l’accord sur le commerce post-Brexit de « nouveau départ pour de vieux amis ».
Des personnalités politiques du monde entier, dont Sir Tony Blair, l’ancien premier ministre irlandais Bertie Ahern et l’ancien sénateur américain George Mitchell, ont assisté à l’événement.
M. Sunak a ensuite organisé un dîner de gala à Hillsborough auquel ont assisté ses prédécesseurs Boris Johnson et Liz Truss.
