Spencer s’est ouvert à ce sujet lors d’une interview avec le Financial Times, déclarant que Microsoft lancera une boutique mobile Xbox si l’accord avec Activision Blizzard est approuvé par les autorités de régulation.
L’entreprise attend maintenant que les écosystèmes mobiles deviennent plus ouverts afin de pouvoir défier les plus grands détenteurs de plateformes comme Apple et Google. « Nous voulons être en mesure d’offrir la Xbox et le contenu de nos partenaires tiers sur n’importe quel écran où quelqu’un voudrait jouer », a déclaré le PDG de Microsoft Gaming.
Un magasin mobile Xbox à part entière pourrait devenir possible en raison des changements à venir dans la législation européenne. En décembre dernier, il a été rapporté qu’Apple devra se conformer à la loi sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA), qui vise à empêcher les gardiens de la téléphonie mobile d’abuser de leur position dominante sur le marché. Elle devra donc permettre aux utilisateurs européens d’installer des applications et des boutiques tierces, même sur des écosystèmes fermés comme iOS.
L’entrée en vigueur de la DMA est prévue pour mars 2024.
Spencer a déclaré au Financial Times que Microsoft y voyait une « énorme opportunité ». Et les titres mobiles d’Activision Blizzard tels que Candy Crush Saga, Diablo Immortelet Call of Duty : Mobile devrait aider l’entreprise à attirer les utilisateurs vers sa nouvelle boutique d’applications.
C’est en octobre dernier que Microsoft s’est ouvert pour la première fois à son expansion mobile. Dans une réponse à l’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA), la société a déclaré que l’acquisition d’Activision Blizzard pour 68,7 milliards de dollars devrait améliorer sa « capacité à créer un magasin de jeux de nouvelle génération fonctionnant sur toute une gamme d’appareils, y compris les mobiles ».
Selon Microsoft, la fusion renforcera la concurrence sur le marché mobile dominé par Apple et Google. Et Activision Blizzard devrait lui apporter « une expertise indispensable en matière de développement de jeux mobiles, de marketing et de publicité ».
Cependant, l’accord de 68,7 milliards de dollars doit encore être approuvé par les autorités de régulation. La Commission fédérale du commerce des États-Unis recueille actuellement des documents en vue d’un procès antitrust prévu pour le 2 août. La CMA a jusqu’au 26 avril pour rendre sa décision finale sur la fusion, et la Commission européenne se prononcera sur l’opération le 22 mai.
