Un nouveau rapport du groupe de fabricants Make UK montre que près de la moitié des fabricants britanniques interrogés dans le cadre d’une enquête menée auprès de plus de 100 grandes entreprises du pays affirment que les fournisseurs de l’UE sont plus réticents à faire des affaires avec eux après le Brexit.
L’organisme commercial demande à Rishi Sunak de réinitialiser la relation du Royaume-Uni avec l’UE, prévenant que les liens commerciaux avec le bloc sont en danger.
Le rapport indique qu’un cinquième des fabricants ont déclaré avoir réduit le nombre de leurs fournisseurs de l’UE au cours des 12 derniers mois.
Il ajoute également que le Brexit a coûté à 35 % des entreprises interrogées des fournisseurs du reste du monde.
S’exprimant à Londres plus tard dans la journée, le directeur général de Make UK, Stephen Phipson, dira : « Nous devons réinitialiser nos relations politiques et commerciales avec l’UE, qui ont été marquées par une telle rancœur.
« Je tiens à saluer l’approche positive adoptée par le Premier ministre, qui montre ce qu’il est possible d’accomplir lorsque l’on travaille de manière pragmatique et en collaboration, plutôt que de taper sur la table ou de proférer des menaces. Espérons que l’accord conclu la semaine dernière sera le début d’un nouveau chapitre. »
Un porte-parole du ministère des affaires et du commerce a déclaré : « Un récent sondage réalisé auprès de PDG mondiaux a révélé que le Royaume-Uni se classait au troisième rang pour les investissements, ce qui démontre que notre économie à faible taux d’imposition et à haut niveau de compétences reste très attrayante pour les chefs d’entreprise du monde entier.
« Le gouvernement investit massivement dans les secteurs de croissance tels que la fabrication avancée et les sciences de la vie, et soutient les entreprises en réduisant le coût de l’énergie pour nos industries les plus énergivores. »
Cet avertissement intervient alors que le Premier ministre Rishi Sunak et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont dévoilé le dernier accord-cadre sur le Brexit la semaine dernière, après des mois de négociations intensives visant à réduire les freins au commerce en mer d’Irlande créés par le protocole controversé sur l’Irlande du Nord.
Tout en réduisant les contrôles requis sur les marchandises destinées à être utilisées en Irlande du Nord en provenance de Grande-Bretagne, l’accord contient également un nouveau mécanisme – appelé « frein Stormont » – qui offre à une minorité de députés (30 issus d’au moins deux partis) la possibilité de faire part au gouvernement britannique de ses préoccupations concernant l’introduction de nouvelles lois européennes en Irlande du Nord.
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Le gouvernement pourrait alors potentiellement empêcher l’application de ces lois dans la région.
M. Sunak s’est également engagé à modifier la loi de 1998 sur l’Irlande du Nord afin de rassurer davantage les unionistes quant au statut constitutionnel de la région au sein du Royaume-Uni.
Certaines personnalités du DUP, dont Lord Dodds et les députés Sammy Wilson et Ian Paisley, ont déjà laissé entendre que l’accord ne va potentiellement pas assez loin pour répondre à leurs préoccupations en matière de commerce et de souveraineté.
L’avenir immédiat de la dévolution à Stormont dépend de l’acceptation par le DUP de revenir au partage du pouvoir.
Londres et Bruxelles souhaitent tous deux que l’institution soit restaurée avant le 25e anniversaire de l’accord de paix du Vendredi Saint, qui aura lieu le mois prochain.
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Le DUP a mis en place un groupe de consultation afin d’éclairer ses délibérations sur le nouvel accord relatif aux dispositions commerciales post-Brexit pour l’Irlande du Nord.
Les anciens dirigeants et premiers ministres du DUP, Peter Robinson et la baronne Arlene Foster, font partie du panel de huit membres annoncé par le dirigeant actuel, Sir Jeffrey Donaldson.
Sir Jeffrey a clairement indiqué que le DUP prendrait le temps d’examiner le cadre de Windsor avant de décider s’il le soutiendra et de lever le blocage actuel de la dévolution à Stormont.
Il a déclaré que le panel lui rendrait son rapport d’ici la fin du mois de mars.
Sir Jeffrey a déclaré que le panel était composé de personnes ayant « une expérience politique, juridique et commerciale ».
Ses membres sont la députée du DUP Carla Lockhart, le pair du DUP Lord Weir, les anciens dirigeants du DUP et premiers ministres de Stormont M. Robinson et la baronne Foster, l’homme d’affaires Ross Reed, l’avocat John McBurney et les députés du DUP Brian Kingston et Deborah Erskine.
