Les chiffres indiquent qu’au cours de l’année qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la flambée des factures d’énergie a coûté au Royaume-Uni 1 000 £ par adulte. Les prix de gros du gaz naturel ont atteint des niveaux record après que le président russe Vladimir Poutine a ordonné à ses troupes d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022. Cette flambée des prix a fini par être répercutée sur les Britanniques, puisque les ménages paient désormais 2 500 £ par an depuis octobre. De nombreux experts estiment que la dépendance excessive du Royaume-Uni à l’égard du gaz est à l’origine de ces factures énergétiques élevées.

Selon une analyse de l’Energy and Climate Intelligence Unit (ECIU), la hausse des prix de gros du gaz au cours de l’année écoulée a coûté au Royaume-Uni entre 50 et 60 milliards de livres sterling supplémentaires, soit l’équivalent de 1 000 livres par adulte.

Ils ont ajouté qu’au total, le pays a dépensé jusqu’à 70 milliards de livres sterling en gaz naturel, ce qui correspond au montant que le gouvernement a dépensé pour payer le plan d’arrêt de travail pendant la pandémie.

Après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les prix de gros du gaz naturel sont montés en flèche et sont actuellement environ trois fois plus élevés qu’avant la crise gazière actuelle, note l’ECIU.

En effet, avant l’invasion, l’Union européenne était fortement dépendante de Moscou pour ses exportations de gaz naturel, qui représentaient 40 % de son approvisionnement.

Poutine a exploité cette dépendance en réduisant l’approvisionnement en gaz de l’UE, en réponse aux sanctions imposées à celle-ci pour avoir envahi l’Ukraine, ce qui a entraîné une flambée des prix du gaz, les pays de l’UE s’efforçant de s’approvisionner suffisamment auprès de la Norvège et d’autres grands exportateurs.

Bien que le Royaume-Uni n’ait importé que très peu de gaz de Russie, le pays a été frappé par la crise énergétique, les experts soulignant la faible efficacité énergétique du pays et sa forte dépendance au gaz.

Selon le Fonds monétaire international, les ménages britanniques ont été les plus touchés en Europe occidentale en raison de leur forte dépendance au gaz.

La Grande-Bretagne utilise le gaz pour produire environ 40 % de son électricité, et pour chauffer 85 % de ses foyers. Parallèlement, le Royaume-Uni possède également les maisons les moins efficaces sur le plan énergétique en Europe.

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Commentant l’analyse, le Dr Simon Cran-McGreehin, responsable de l’analyse à l’ECIU, a déclaré : « Comme l’a souligné le FMI, la crise énergétique a frappé les ménages britanniques plus durement que ceux des autres pays d’Europe occidentale, car notre pays est incroyablement dépendant du gaz.

« Le prix du gaz est largement fixé par les marchés internationaux, donc la seule façon de se protéger est de consommer moins.

« L’interdiction de l’éolien terrestre a été l’un des obstacles à cela. Nous sommes également en retard sur des pays comme la Suède, la Pologne et l’Estonie pour l’installation de pompes à chaleur électriques.

« Au fur et à mesure que les énergies renouvelables et les pompes à chaleur prolifèrent, nous avons besoin de moins de gaz importé, ce qui profite à notre balance des paiements et à notre sécurité énergétique. »

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Le Royaume-Uni important environ 55 % du gaz qu’il consomme, la hausse des prix du gaz a eu un impact négatif sur la balance commerciale du pays, que l’ECIU estime à environ 30 milliards de livres sterling supplémentaires au cours des 12 derniers mois.

En outre, si les énergies renouvelables ne fournissaient pas environ 40 % de l’électricité du Royaume-Uni, la production d’électricité à partir du gaz aurait pu être deux fois plus élevée que son niveau actuel.

En conséquence, ils estiment que les importations de gaz auraient été supérieures de près de 60 %, ce qui aurait aggravé la balance commerciale du Royaume-Uni de 20 milliards de livres sterling supplémentaires au cours de l’année écoulée.

L’étude note que si le Royaume-Uni avait mieux progressé vers le niveau net zéro grâce à des mesures améliorant l’efficacité énergétique, accélérant la production d’énergie éolienne et déployant des pompes à chaleur, un ménage type aurait pu économiser jusqu’à 1 750 £ en 2022.

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