L’avance du Labour sur les Tories est passée à 22 % dans le dernier sondage hebdomadaire de l’Encause.co.uk, après une semaine où Rishi Sunak a dû faire face à une rébellion massive suite à sa tentative d’accord avec l’UE sur le Brexit en Irlande du Nord. Le sondage réalisé par Techne UK auprès de 1 624 électeurs place les travaillistes à 49 % (en hausse d’un point), tandis que les conservateurs restent bloqués à 27 %.

L’expert en sondages Michael Morizzo, directeur général de Techne UK, a estimé que le coup de pouce donné aux travaillistes pourrait également provenir du fait que M. Starmer a prononcé deux discours importants cette semaine.

Mardi, il s’est adressé à la National Farmer Union, dans ce qui a été considéré comme une attaque ouverte contre les sièges sûrs du mur bleu des Tories, en promettant que la moitié de la nourriture achetée par le secteur public serait britannique.

Et hier, il a dévoilé ses cinq missions qui constituent la base de son programme politique pour le pays.

Mme Morizzo a déclaré : « Les mauvaises nouvelles continuent pour Rishi Sunak et son Parti conservateur.

« Dans un contexte de problèmes persistants et de grande envergure pour le gouvernement, l’avance du parti travailliste sur les conservateurs s’accroît d’un point cette semaine en termes de parts de voix au niveau national – de 48 % à 49 % – une avance accrue sur les conservateurs qui restent à 27 %.

« Cela se traduit par une avance significative de 22 points pour le Labour. On remarque que Sir Keir Starmer et son parti sont maintenant plus actifs dans l’explication de leur programme politique proposé pour le gouvernement et la légère augmentation de leur soutien au moment où ils annoncent ces nouvelles politiques est globalement de bon augure pour le parti travailliste. »

Mais le sondage a également été réalisé au moment où M. Sunak revenait sur sa proposition d’accord avec l’UE concernant l’Irlande du Nord.

Il a dû faire face à une rébellion majeure des Tories, d’environ 100 députés, menée par le puissant groupe de recherche européen (ERG) des Brexiteers.

En outre, Boris Johnson, dont beaucoup pensent qu’il tente de faire son retour au poste de Premier ministre, a clairement indiqué qu’il ne soutiendrait pas un compromis, exhortant M. Sunak à adopter une législation qui résoudrait le problème à la place.

Liz Truss, qui a été démise de ses fonctions de Premier ministre après seulement 49 jours par les partisans de M. Sunak, a également soutenu la position de M. Johnson.

En outre, la ministre de l’Intérieur, Suela Braverman, aurait envisagé de démissionner avec d’autres ministres.

LIRE PLUS : Boris double sa position sur le Brexit en disant à Sunak de s’en tenir à la loi sur les institutions nationales.

Le sondage place également les Lib Dems à 8 %, les Verts et Reform UK à 5 %.

Dans le même temps, le sondage semble confirmer que le soutien du SNP a chuté depuis que Nicola Sturgeon a décidé de démissionner, de près d’un quart, passant de 4 % à 3 %.

Si ce sondage devait être le résultat d’une élection, les Tories risqueraient d’être éliminés et de se retrouver avec seulement 81 sièges, tandis que le Labour de Starmer aurait une majorité de 314 sièges, selon Electoral Calculus.

Il s’agirait du pire résultat de l’histoire du Parti conservateur et ce sondage est réalisé alors que M. Starmer a donné une interview en forme d’accident de voiture sur son programme politique.

Les dommages causés par le conflit du Brexit semblent être soulignés par les résultats selon lesquels 28 % des électeurs ayant voté pour le Leave en 2016 soutiendraient maintenant le Labour, malgré les craintes qu’ils ne tentent de réintégrer le Royaume-Uni dans l’UE.

Environ un quart des électeurs conservateurs de 2019 soutiendraient désormais les travaillistes, un chiffre qui a obstinément refusé de changer depuis la destitution de Boris Johnson avant l’été.

Les travaillistes sont toujours en tête dans toutes les catégories d’âge et socio-économiques et représentent plus de la moitié des intentions de vote des personnes âgées de moins de 45 ans.

Pendant ce temps, 60 % disent ne pas avoir confiance dans le gouvernement actuel.

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