Les GPU Arc d’Intel ont été lancés en fanfare en 2022. Il était agréable de voir une autre option de carte graphique pour briser le monopole de Nvidia-AMD sur le marché des GPU et une solution potentielle aux problèmes de scalping des GPU. Tout cela était accompagné de la promesse de prix plus bas et de bonnes performances.
Cependant, la fabrication d’un excellent GPU ne se résume pas à la construction d’un bon matériel, comme l’ont montré les problèmes liés aux pilotes de GPU d’Intel. Une autre question courante concernant les GPU Arc d’Intel était de savoir s’ils prendraient en charge des fonctions telles que le ray tracing ou non.
Qu’est-ce que le ray tracing ? Une brève explication
Sans entrer dans les détails, le ray tracing est une méthode de rendu graphique qui utilise des algorithmes pour calculer où les lumières et les ombres sont censées se trouver dans les jeux vidéo. Cela permet de créer une image plus réaliste par rapport aux shaders traditionnels.
Bien entendu, cela nécessite une puissance de calcul supplémentaire pour calculer le fonctionnement de ces algorithmes. La meilleure façon d’y parvenir est d’ajouter des cœurs matériels dédiés qui gèrent les opérations de traçage de rayons, car cela serait difficile à réaliser uniquement avec des logiciels.
Les différents fabricants ont des méthodes différentes pour mettre en œuvre le ray tracing. Nvidia, qui en est déjà à sa quatrième génération de matériel de ray tracing, utilise des cœurs matériels dédiés au RT dans ses GPU. AMD, quant à lui, utilise des accélérateurs de rayons, un ensemble de cœurs matériels qui gèrent le ray tracing en plus d’autres fonctions.
Les GPU Intel prennent-ils en charge le ray tracing ?
Les GPU Intel Arc prennent en charge le ray tracing. Pour ce faire, ils utilisent du matériel spécialisé à fonction fixe appelé Ray Tracing Units (RTU) pour mettre en œuvre cette fonctionnalité. En outre, Intel utilise ce qu’il appelle le ray tracing asynchrone, qui combine les rayons avec des hit shaders similaires pour s’assurer que les RTU (également connus sous le nom de cœurs Intel Xe) sont pleinement utilisés.
Chaque RTU dispose de deux pipelines de traçage de rayons et peut gérer 12 intersections de boîtes par cycle ainsi qu’une intersection de triangle par cycle. Ils sont également équipés d’un cache BVH dédié.
Voici le nombre de RTU dont dispose chaque GPU Intel Arc :
- Arc A770 : 32 RTUs
- Arc A750 : 28 RTUs
- Arc A580 : 24 RTUs
- Arc A380 : 8 RTUs
- Arc A310 : 6 RTUs
Comme vous pouvez le deviner, les GPU Arc de bas de gamme, la série 300, ne sont pas très performants en matière de ray tracing, compte tenu de leur faible nombre de RTU. Cependant, la série 700 d’Intel Arc tient tête à la RTX 3060 de Nvidia en termes de benchmarks de performance.
Lorsqu’elle a été comparée à la RTX 3060 dans un test réalisé par Intel, l’Arc A770 a obtenu des performances équivalentes, voire supérieures, dans plus d’une douzaine de jeux utilisant le ray tracing à 1080p. Combiné avec XeSS, la réponse d’Intel à la technologie DLSS de Nvidia, les performances ont augmenté en même temps que la résolution à 1440p.
Une chose importante à noter, cependant, est le support logiciel. L’assemblage d’un matériel puissant ne vous servira pas à grand-chose si vous n’avez pas de bons pilotes. Il n’est pas facile d’obtenir de bons pilotes, surtout pour un produit de première génération, et la gamme Arc a souffert de la faiblesse des pilotes depuis son lancement.
Quel rôle jouent les logiciels ?
Même si la gamme Arc prend en charge le ray tracing, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle sera en mesure d’en tirer parti dans les jeux. Les RTU matérielles des cartes Arc sont uniquement destinées à améliorer les performances des algorithmes de ray tracing.
Pour que les jeux puissent exécuter le ray tracing sur les GPU Arc, les développeurs de jeux devront intégrer la fonction en utilisant les API DirectX12 ou Vulkan de Microsoft. La bonne nouvelle, c’est que ces deux API représentent pratiquement tous les jeux qui utilisent le ray tracing.
Si Intel se retrouve ainsi au coude à coude avec Nvidia et AMD en termes de compatibilité logicielle, ces deux derniers restent en tête en termes de qualité des pilotes. Les premiers utilisateurs de la gamme Arc ont révélé un certain nombre de problèmes de pilotes qui peuvent vraiment nuire aux performances et à l’expérience utilisateur.
De bons pilotes permettent également de fournir des fonctionnalités logicielles supplémentaires aux GPU. Celles-ci ajoutent des avantages en termes de performances et même des cas d’utilisation au-delà du jeu. Le DLSS 3.0 de Nvidia en est un bon exemple, si l’on considère la différence que fait la technologie graphique neuronale sur les FPS de vos jeux.
Les GPU Arc d’Intel prennent en charge le Ray Tracing
Donc oui, en résumé, les GPU Arc d’Intel prennent en charge le ray tracing. Ses capacités ne sont peut-être pas comparables à celles de Nvidia, mais le fait même qu’Intel ait lancé un produit de première génération prenant en charge le ray tracing est un excellent début pour cette nouvelle gamme de GPU.
