Les préparatifs du couronnement du roi Charles III s’intensifient à Londres. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues dans la capitale, avec environ 10 000 billets gratuits offerts aux Britanniques pour assister au concert du couronnement. Il s’agit d’une version allégée du couronnement de sa défunte mère, la reine Élisabeth II, en 1953. Alors que 8 000 invités avaient assisté au couronnement d’Elizabeth, seuls 2 000 invités assisteront au couronnement de Charles à titre officiel.
Il est entendu qu’il souhaite qu’une assemblée diversifiée assiste à l’événement historique, ce qui témoigne de son désir de moderniser la monarchie.
On sait que le nouveau roi souhaite faire entrer la famille royale dans le XXIe siècle tout en élargissant son audience, laissant derrière lui de nombreuses traditions archaïques et une famille nombreuse qui dépend des cordons de la bourse royale financée par le contribuable.
Cependant, toutes ses modernisations n’ont pas pour seul objectif de soulager le public du fardeau royal.
À l’approche de son couronnement, il semble que Charles ait mis de côté une tradition royale essentielle à laquelle des générations de ses ancêtres s’étaient attachées.
Les rois et reines qui l’ont précédé ont vécu à la Tour de Londres entre le moment de leur avènement et celui de leur couronnement à l’abbaye de Westminster.
La Tour – un palais royal – a accueilli toutes sortes de choses au cours de ses presque 1 000 ans d’histoire.
Elle a été une chambre de torture, un hôtel des monnaies, un zoo, une prison et une résidence pour les chefs d’État.
Traditionnellement, les nouveaux monarques se rendaient de la Tour à l’abbaye de Westminster le jour ou le soir précédant leur couronnement.
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Les préparatifs comprenaient la création des Chevaliers du Bain – l’escorte spéciale du monarque pour le couronnement – où une sélection de jeunes écuyers était baignée rituellement avant de passer la nuit en prière.
Le lendemain, ils étaient adoubés par le nouveau monarque avant de l’escorter dans le cadre de la procession.
En chemin, le roi ou la reine était accueilli(e) par une série de spectacles – des représentations théâtrales sur des scènes élaborées érigées dans les rues.
Le dernier cortège de couronnement depuis la Tour de Londres a été celui de Charles II en 1661.
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Si Charles III avait suivi cette règle, il aurait vécu à la Tour depuis la mort de la reine, le 8 septembre 2022, jusqu’au 6 mai 2023.
Mais ce n’est pas parce que Charles n’a pas suivi la même tradition que le roi ignore tout de la Tour et de son importance.
En octobre de l’année dernière, Charles s’est prononcé en faveur de fouilles à l’intérieur de la Tour afin d’élucider le mystère des Princes de la Tour.
Le mystère est le suivant : le futur roi Édouard V et son frère Richard, duc d’York, fils d’Édouard IV et de sa reine, Elizabeth Woodville, ont été enfermés dans la Tour à l’âge de 12 et 9 ans respectivement par leur oncle paternel, Richard III.
Leur déménagement a pour but de préparer Édouard à son futur couronnement, après la mort de son père en 1483.
Cependant, avant que le jeune roi ne puisse être couronné, lui et son frère sont jugés illégitimes, Richard montant sur le trône.
Personne ne sait ce qu’il est advenu des garçons, mais on pense généralement qu’ils ont été assassinés par leur oncle et enterrés dans la tour.
Des archéologues ont déjà demandé l’autorisation de déterrer des cryptes royales, mais des rapports suggèrent que l’Église d’Angleterre (CoE) et la défunte reine ont refusé leur demande.
Charles, en revanche, serait plus ouvert d’esprit à l’égard de ces recherches.
Lui-même diplômé d’histoire, d’archéologie et d’anthropologie, on pense qu’il est favorable à l’analyse de tout vestige trouvé par les chercheurs pour répondre à l’éternelle question.
Le nouveau roi vit à quelques kilomètres de la Tour de Londres, à Buckingham Palace, la plus grande résidence de la famille royale avec ses 775 chambres.
Quelques jours seulement après la mort de la reine, Camilla, la reine consort, et lui-même ont tenu leur première audience au palais, dans la somptueuse salle 1844. C’est à partir du palais qu’ils exerceront la plupart de leurs fonctions royales, même si Charles a un faible pour sa résidence de Clarence House, à Londres, et pour Highgrove House, dans le Gloucestershire.
