Un professeur a demandé au roi Charles de présenter des excuses au peuple australien après que Sa Majesté ait semblé soutenir le licenciement de Gough Whitlam il y a près de 50 ans. Le 21e Premier ministre australien a été limogé par le gouverneur général Sir John Kerr, à la suite d’une série de scandales et de turbulences économiques en 1975. Cette décision a plongé la nation dans une crise constitutionnelle.

Quatre mois après cette décision historique, le Prince de Galles, âgé de 27 ans, a exprimé sa sympathie pour le Premier ministre sortant.

Il a écrit : « Ne perdez pas courage. Ce que vous avez fait l’année dernière était juste et courageux, et la plupart des Australiens ont semblé approuver votre décision lorsqu’elle a été prise. »

Cependant, près de 50 ans plus tard, un universitaire a exhorté le roi à s’excuser pour ces commentaires.

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Le professeur Jenny Hocking, historienne et spécialiste de Whitlam, a qualifié les commentaires de « tout à fait déplacés » et a demandé des excuses appropriées de la part de la Couronne.

S’adressant aux animateurs Andrew Lownie et Phil Craig sur le podcast The Scandal Mongers cette semaine, elle a déclaré : « Charles était très impliqué en raison de cette conversation critique qu’il a relayée à la Reine sur la perspective d’un possible licenciement, mais aussi parce qu’il a écrit une lettre qui n’a été rendue publique qu’après mon action en justice en 2020 … qui était une lettre étonnante, quelques semaines après le licenciement, félicitant Kerr pour ses actions et lui disant de rester fort – parce que Kerr envisageait de démissionner après le tumulte de tout cela.

Il a dit : « Ce que vous avez fait était la chose juste et appropriée à faire ». Nous avons donc une lettre très ferme de notre chef d’État actuel félicitant ou au moins encourageant le gouverneur général dans l’idée que c’était la bonne action à prendre.

« J’ai demandé à notre chef d’État – le roi Charles III, dont la nomination a été annoncée récemment – de présenter des excuses au peuple australien pour s’être engagé dans ces discussions avec notre gouverneur général et pour avoir manqué de clairvoyance politique en rompant la neutralité et en l’encourageant par la suite comme il l’a fait.

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« Je pense qu’il doit s’excuser auprès de nous et reconnaître que ce genre d’intervention politique était tout à fait inapproprié ».

En 2020, le Palais a révélé que les 211 lettres entre Sir Kerr et le cabinet montraient que la Reine n’était pas impliquée dans la décision de licencier le Premier ministre travailliste.

Le palais de Buckingham a affirmé avoir averti le gouverneur général de cette décision, déclarant que le renvoi du Premier ministre ne devait être considéré que comme un dernier recours.

Il a déclaré dans un communiqué : « La publication des lettres confirme que ni Sa Majesté ni la Maison Royale n’ont joué un rôle dans la décision de Kerr de renvoyer Whitlam. »

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