Le ministre du commerce, Nigel Huddleston, a insisté aujourd’hui sur le fait que la Grande-Bretagne est « très désireuse » de conclure un accord de libre-échange (ALE) post-Brexit avec les États-Unis. Mais il a déclaré que les discussions sont au point mort car les États-Unis ne cherchent pas actuellement à négocier des accords avec d’autres pays, y compris le Royaume-Uni.
M. Huddleston a déclaré aux députés : « Nous reconnaissons que les États-Unis ne se concentrent pas sur les ALE à l’heure actuelle, mais nous sommes prêts à reprendre les négociations lorsqu’ils seront prêts.
« Entre-temps, nous nous efforçons d’améliorer le paysage commercial, notamment en supprimant les droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium et en levant l’interdiction américaine sur l’agneau et le bœuf britanniques.
« Nous travaillons également avec les États-Unis sur des domaines d’intérêt commun, notamment le commerce numérique, le soutien aux PME et la sécurité de la chaîne d’approvisionnement. »
M. Huddleston a déclaré que les États-Unis ne négocient pas d’accords commerciaux avec d’autres pays que le Royaume-Uni.
Mais il a insisté sur le fait qu’il existe « un très bon dialogue avec l’un de nos alliés les plus proches dans de nombreux domaines » et que « des progrès considérables peuvent être réalisés et continueront à l’être même sans ALE ».
L’ancien ministre conservateur Sir Edward Leigh a décrit un accord avec les Etats-Unis comme le « plus grand prix de tous ».
Sir Edward a ajouté : « Le ministre confirmera-t-il qu’en ce qui nous concerne, il n’y a aucun obstacle à la conclusion d’un accord, qu’il s’agisse de poulet chloré ou autre ?
« Nous voulons cet accord avec les Etats-Unis. Pensez-vous que cela va se produire ? »
M. Huddleston a répondu : « Nous sommes très désireux de conclure un accord avec les États-Unis, mais pour le moment, ils ne sont pas en mesure d’entamer ces négociations.
« Mais cela ne nous empêchera pas de continuer à trouver des opportunités et à supprimer les obstacles où et quand nous le pouvons, ainsi qu’à rechercher ces opportunités à travers le monde. »
Les Brexiteers espéraient un accord commercial entre le Royaume-Uni et les États-Unis après la sortie de l’UE.
L’ancien président américain Donald Trump a évoqué cette perspective, mais peu de progrès ont été réalisés sous la direction de son successeur Joe Biden.
La secrétaire d’État aux affaires et au commerce, Kemi Badenoch, se rend aujourd’hui au Mexique pour tenter d’avancer sur deux « victoires post-Brexit ».
Lors d’une visite de deux jours à Mexico, elle s’entretiendra avec ses homologues pour discuter de l’adhésion du Royaume-Uni à l’Accord global et progressif de partenariat transpacifique (CPTPP).
L’adhésion au CPTPP, qui regroupe 11 pays, dont l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam, est une opportunité majeure rendue possible par le départ du Royaume-Uni de l’UE.
Mme Badenoch, étoile montante des conservateurs, cherchera également à renégocier l’accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et le Mexique.
La secrétaire aux affaires et au commerce a déclaré : « Le Mexique est l’une des 20 premières économies mondiales et un membre essentiel du bloc commercial transpacifique.
« Je suis ici pour faire progresser deux accords post-Brexit importants qui non seulement profiteront aux entreprises britanniques, mais montreront également ce que le Royaume-Uni a à offrir aux pays du CPTPP.
« Nous ajouterons 2 trillions de livres au PIB du bloc lorsque nous le rejoindrons, ce qui le portera à 15 % du PIB mondial, et nous ajouterons une voix forte pour promouvoir le libre-échange et nous défendre contre le protectionnisme sur la scène mondiale. »
