Diana, princesse de Galles, avait « tort » de croire que son ex-mari n’était « pas fait » pour être roi, a déclaré un commentateur royal. L’ancienne correspondante royale de la BBC, Jennie Bond, s’est souvenue d’une conversation qu’elle avait eue avec la princesse de Galles peu après son divorce d’avec le prince Charles en 1996. Selon Mme Bond, Diana aurait affirmé que Charles avait « suffisamment de problèmes en tant que prince de Galles », suggérant que devenir chef d’État lui rendrait la vie encore plus difficile.
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L’année précédente, lors d’une interview explosive accordée à l’émission Panorama de la BBC, Diana avait déclaré que son mari pourrait trouver le rôle de monarque « étouffant », ajoutant qu’elle ne savait pas comment il s’en sortirait.
Cependant, elle a refusé de répondre à une question de Martin Bashir – dont il s’est avéré par la suite qu’il avait obtenu l’interview par des moyens frauduleux – qui lui demandait si elle pensait qu’il serait préférable pour la monarchie que Charles se retire pour laisser le prince William devenir le chef de l’État après la reine Élisabeth II.
Mme Bond a déclaré que la princesse bien-aimée s’était exprimée au cours de leur conversation après la séparation : « Il est coincé dans une ornière. Il suffit de regarder son programme… il fait exactement le même genre de choses qu’il y a dix ans ».
Mais c’est ce même argument, selon Mme Bond, qui a prouvé que le pays Charles était apte à jouer le rôle de chef d’État.
Dans un article publié dans le Telegraph, la journaliste écrit : « C’est précisément en se battant pour des causes souvent démodées – parfois face à des moqueries ouvertes – que Charles a fini par prouver qu’il était un homme en avance sur son temps.
« Depuis ses ornières parfois inconfortables, il a affronté des questions que la plupart d’entre nous n’avaient même pas envisagées ».
Le roi Charles a été l’une des premières personnalités britanniques à mettre en garde contre la pollution plastique et atmosphérique, il y a plus de cinquante ans.
Sa lutte contre le changement climatique et ses campagnes en faveur du développement durable et de l’agriculture biologique ont été menées des années avant que ces questions ne soient considérées comme courantes et adoptées par le grand public.
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Charles lui-même s’est souvenu des réactions négatives dont il a fait l’objet lorsqu’il a tenté de sensibiliser le public aux dangers de l’environnement dès les années 1970.
À l’occasion du 50e anniversaire de son premier discours historique sur l’environnement en 2020, le prince de Galles de l’époque a déclaré à propos des avertissements qu’il avait commencé à lancer il y a plusieurs décennies : « Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on me considérait comme un idiot pour avoir suggéré ces choses, un peu comme lorsque j’ai mis en place un système de traitement des eaux usées par roseaux à Highgrove, il y a tant d’années – on considérait cela comme complètement fou.
Décrivant le roi comme un « homme pétri de paradoxes et de contradictions », Mme Bond a également noté que Charles avait clairement laissé entendre que la monarchie devait s’adapter aux temps modernes.
Elle a apparemment fait référence à des informations selon lesquelles le roi Charles envisage de réduire les coûts de l’institution en concentrant les dépenses sur le noyau dur des membres actifs du cabinet, tout en réduisant les subventions de ceux qui n’exercent pas de fonctions publiques.
Charles a accédé au trône à la suite du décès d’Elizabeth II en septembre de l’année dernière.
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Au cours des sept premiers mois de son règne, le roi a montré qu’il restait attaché aux causes qu’il a défendues pendant des décennies en tant que prince de Galles, mais il doit maintenant trouver un équilibre entre ses convictions et la neutralité et la distance qu’exige son nouveau rôle.
Dans son tout premier discours à l’occasion de la Journée du Commonwealth, le mois dernier, le monarque a évoqué les « problèmes les plus urgents de notre époque », notamment la protection de « notre environnement ».
Il a ajouté : « Il ne s’agit pas simplement d’idéaux. Chacun d’entre eux comporte un impératif d’action et de changement concret dans la vie des 2,6 milliards de personnes qui vivent dans le Commonwealth.
« Qu’il s’agisse du changement climatique et de la perte de biodiversité, des possibilités offertes aux jeunes et de l’éducation, de la santé mondiale ou de la coopération économique, le Commonwealth peut jouer un rôle indispensable dans les questions les plus pressantes de notre époque.
