Le président des États-Unis, Joe Biden, s’est retrouvé le visage rouge après avoir appris que des responsables de la Maison Blanche avaient demandé au milliardaire Elon Musk de les aider à réaliser les projets des États-Unis en matière de climat et d’énergie verte. Des hauts fonctionnaires ont exhorté le PDG de Tesla à mettre le vaste réseau de recharge de son entreprise à la disposition d’autres entreprises de véhicules électriques. Au cours de l’année écoulée, M. Biden et M. Musk ont entretenu des relations conflictuelles, le président américain ayant récemment remis en question ses liens avec des pays étrangers. Dans le même temps, M. Musk s’en prend fréquemment au dirigeant américain sur Twitter, qu’il a récemment acheté.
John Podesta et Mitch Landrieu, deux hauts responsables de la Maison Blanche chargés de contribuer à la mise en œuvre des vastes programmes d’énergie propre du gouvernement américain, ont rencontré M. Musk et d’autres responsables de Tesla le 27 janvier.
Selon des sources ayant connaissance de la réunion, les responsables cherchaient à inciter le milliardaire à les aider dans leurs efforts pour accélérer la révolution de l’énergie propre prévue par les États-Unis, rapporte le Washington Post.
Elles ont noté qu’à la suite de la réunion dans les bureaux de Tesla à Washington DC, les responsables avaient exprimé leur volonté de travailler avec le gouvernement pour ouvrir ses réseaux de recharge, sans toutefois prendre d’engagement ferme.
Le fait que la Maison-Blanche se tourne vers Elon Musk pour obtenir de l’aide a probablement mis le président américain dans une position délicate, car les deux hommes se sont souvent échangés des injures sur des questions politiques et professionnelles.
Alors que M. Biden s’est fait l’avocat des entreprises qui ont recours à la main-d’œuvre syndiquée, le PDG milliardaire n’a cessé de faire pression pour que les efforts de syndicalisation soient écartés de ses usines.
L’année dernière, M. Musk a décrit le président américain comme « une marionnette de chaussette humide à forme humaine » après que M. Biden ait souligné dans un tweet la production de véhicules électriques aux États-Unis par GM et Ford, sans mentionner Tesla.
Désormais en charge de Twitter, M. Musk a mis en avant des articles sur Hunter Biden, le fils du président, qui fait l’objet d’une controverse concernant des données provenant d’un ordinateur portable qui aurait révélé des activités de corruption.
Les experts notent que, malgré les réticences aux États-Unis, les chargements de Tesla en Europe sont compatibles avec les autres véhicules électriques grâce aux réglementations gouvernementales qui exigent la conformité.
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Le géant du VE a commencé à fabriquer des voitures en Europe avec la norme de recharge CCS il y a plusieurs années et a également réaménagé ses stations de recharge existantes dans cette région.
Bien que M. Musk ait déjà envisagé d’ouvrir son réseau de recharge Supercharging à ses concurrents, il n’est jamais allé jusqu’à le faire aux États-Unis.
Aujourd’hui, le gouvernement pourrait chercher à forcer le milliardaire à se soumettre, car des responsables ont déclaré à Reuters que le ministère américain des transports devrait finaliser une exigence qui fera pression sur Tesla pour qu’il s’ouvre.
Selon ces plans, le constructeur automobile sera tenu de s’ouvrir afin d’accéder aux 7,5 milliards de dollars (6,2 milliards de livres sterling) de subventions américaines pour les ambitieux plans d’énergie propre de M. Biden, qui impliquent l’installation de 500 000 chargeurs de VE dans les années à venir.
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Les partisans des voitures électriques ont noté que le manque de chargeurs de VE sur les routes, en particulier aux États-Unis, a été une raison majeure du ralentissement de la croissance des ventes de VE.
Stuart Anderson, directeur de la division du développement des transports de l’État de l’Iowa, a déclaré : « Nous comprenons que Tesla cherche à modifier son système pour un accès plus ouvert. Donc, s’ils atteignent ce point et remplissent ces conditions d’éligibilité, ils seront certainement éligibles pour un financement. »
La pression qui s’accumule sur le PDG de Tesla pourrait fonctionner, car des signes suggèrent qu’Elon Musk pourrait être prêt à démocratiser les réseaux de recharge Tesla, bien qu’il ait dénoncé l’implication du gouvernement auparavant.
En janvier de l’année dernière, Tesla a écrit à l’Administration fédérale des autoroutes américaines, lui offrant des suggestions sur la manière de façonner son programme de recharge.
Lors d’une conférence téléphonique sur les résultats de juillet 2021, M. Musk a déclaré que le but du réseau de recharge de Tesla n’était « pas de créer un jardin clos et de l’utiliser pour matraquer nos concurrents ».
