La FTC veut en savoir plus sur l'écosystème de jeux de nouvelle génération de Microsoft

Le 14 mars, la FTC a déposé une nouvelle requête pour obliger Microsoft et Activision Blizzard à fournir des documents supplémentaires (repérés par Axios’s Stephen Totilo).

Selon le dossier, les entreprises ont refusé de fournir des informations pour 24 demandes et n’ont communiqué qu’un « petit nombre de documents choisis par elles-mêmes » en réponse aux huit demandes restantes. La FTC souhaite donc obtenir ces informations avant le procès concernant l’accord avec Activision Blizzard.

  • L’autorité de régulation a demandé des documents relatifs aux fonctions de crossplay. Plus précisément, elle souhaite en savoir plus sur l’acquisition de ZeniMax par Microsoft et sur sa décision de rendre Bethesda et d’autres titres exclusifs à l’écosystème Xbox, alors qu’elle avait promis de ne pas le faire.
  • La FTC souhaite obtenir des documents relatifs à tous les jeux que Microsoft a rendus exclusifs ou qu’elle a envisagé de rendre exclusifs, afin de déterminer si l’entreprise a l’intention de retirer le contenu d’Activision Blizzard des autres plates-formes.
  • La FTC souhaite obtenir des informations « relatives à [redacted]le nom de code de l’écosystème de jeux de nouvelle génération de Microsoft ». Ce point est particulièrement intéressant, car on ne sait pas exactement ce que l’autorité de régulation entend par cet écosystème de jeux de nouvelle génération. La motion note seulement qu’il fait partie de la « stratégie prospective de Microsoft pour ses activités de jeux sur console, par abonnement et dans le nuage ».

  • L’autorité de régulation demande également des documents relatifs à la « mise à disposition du contenu d’Activision sur des produits et services concurrents » après la conclusion de l’accord. Cela inclut tous les accords de 10 ans que Microsoft a récemment conclus avec Nintendo, Nvidia et d’autres entreprises.

La FTC a intenté une action antitrust pour bloquer le projet d’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft en décembre 2022. Elle enquête actuellement sur la fusion et recueille des documents en vue du procès prévu le 2 août.

L’opération de 68,7 milliards de dollars est également soumise à des pressions réglementaires en Europe. L’autorité britannique de la concurrence et des marchés a refusé de l’approuver sans condition, proposant plusieurs mesures correctives telles que l’achat d’Activision Blizzard sans Call of Duty. Au début du mois, Microsoft a rejeté cette proposition de cession, arguant que la fusion profiterait aux joueurs et renforcerait la concurrence.

La Commission européenne n’a pas encore statué sur l’accord entre Activision et Blizzard. Dans le cadre de sa propre enquête, elle recueille des documents et tente d’entendre d’autres parties, notamment PlayStation. Cette dernière a été l’un des opposants les plus virulents à l’accord, le président de SIE, Jim Ryan, ayant déclaré : « Je ne veux pas d’un nouvel accord Call of Duty. Je veux juste bloquer votre fusion ».


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