L’opinion publique britannique est à bout de nerfs face à l’incapacité du gouvernement à lutter contre les petits bateaux. La Grande-Bretagne a en effet une frontière ouverte le long de sa côte. Et la facture quotidienne de 6,2 millions de livres sterling pour héberger les migrants montre à quel point le système d’asile est tourné en dérision.
Heureusement, il semble que les ministres tiennent enfin leur promesse maintes fois répétée de mettre fin à cette farce une fois pour toutes. La ministre de l’intérieur Suella Braverman a dévoilé hier le projet de loi « Stop the Boats », qui prévoit de nouveaux pouvoirs pour la détention et le rapatriement des migrants qui traversent illégalement la Manche.
Ces pouvoirs comprennent le « devoir » du ministre de l’intérieur de « détenir et de renvoyer ceux qui arrivent illégalement au Royaume-Uni vers le Rwanda ou un pays tiers « sûr » », ainsi que l’interdiction permanente pour les personnes renvoyées du Royaume-Uni d’y retourner ou de demander la citoyenneté britannique à l’avenir. Un plafond sera également fixé pour le nombre de réfugiés que le Royaume-Uni accueillera par le biais de « voies sûres et légales ».
Plus important encore peut-être, toute personne entrant illégalement au Royaume-Uni ne pourra pas accéder à la loi britannique sur l’esclavage moderne, qui est une référence mondiale, ni exploiter ces lois pour bloquer ou retarder son expulsion.
Enfin, toute autre contestation ou réclamation relative aux droits de l’homme ne pourra être entendue qu’à distance, après l’expulsion. Le projet de loi prévoit également que les personnes fuyant un pays « sûr » se verront refuser l’asile – une position tout à fait raisonnable si l’on considère que l’objectif du système d’asile est de demander l’asile dans le premier pays sûr.
En passant par des pays comme la France et la Belgique, les migrants recherchent essentiellement le pays d’asile de leur choix.
Enfin, le projet de loi aborde les questions de sécurité, notamment la probabilité que des trafiquants de drogue, des délinquants sexuels et des espions étrangers profitent de la porosité des frontières pour se fondre dans la société britannique.
Tout cela semble aller à l’essentiel.
Actuellement, les personnes qui décident en dernier ressort qui devrait pouvoir demander ou obtenir l’asile en Grande-Bretagne sont des criminels organisés, des juges non élus et une cabale d’avocats spécialisés dans les droits de l’homme.
Cependant, la seule façon pour le gouvernement de réussir son plan est de renforcer la coopération avec les Français et de faire taire les tribunaux européens qui sapent notre souveraineté. En attendant, tout le reste n’est que vœux pieux.
Le Premier ministre Rishi Sunak en est d’ailleurs parfaitement conscient. Et il est probable qu’il en parlera lorsqu’il rencontrera le président Macron à Paris vendredi pour le premier sommet Royaume-Uni-France depuis 2018.
Par ailleurs, le gouvernement semble adopter une approche plus globale de cette crise, avec une multitude de mesures supplémentaires.
Parmi celles-ci, citons l’augmentation des fonds alloués à l’Agence nationale de lutte contre la criminalité (NCA) afin d’intensifier les raids contre les personnes soupçonnées de travailler illégalement, « l’installation de 10 000 migrants dans des résidences universitaires désaffectées et des parcs de vacances afin d’économiser les frais d’hôtel », et l’engagement de résorber l’arriéré des décisions initiales en matière d’asile d’ici la fin de l’année.
Le gouvernement a également annoncé un nouvel accord avec l’Albanie pour placer plus de personnel des forces frontalières britanniques dans la capitale du pays, Tirana.
Il a également signé un accord de 63 millions de livres avec la France pour financer l’augmentation du nombre d’agents patrouillant dans la Manche et l’utilisation d’un plus grand nombre de drones pour surveiller les opérations de trafic d’êtres humains.
Il est clair que le gouvernement fait tous les bons bruits et, comme l’a dit le vice-président du Parti conservateur, Lee Anderson, dans ce journal lundi, si Rishi peut résoudre ce problème, il pourrait bien s’avérer gagnant pour les élections face à un Parti travailliste qui ne s’est pas attaqué au problème de l’immigration.
Cependant, une question importante qui n’a pas encore été abordée est celle des itinéraires « sûrs et légaux » pour les demandeurs d’asile.
C’est un point valable, souvent soulevé par la gauche, qui souligne l’incohérence de la criminalisation des migrants qui traversent la Manche pour demander l’asile, alors que la seule façon de demander l’asile est de se trouver physiquement au Royaume-Uni.
Le gouvernement doit développer sa capacité à permettre aux demandeurs d’asile qui ne sont pas basés au Royaume-Uni de demander l’asile de manière équitable, et s’attaquer aux voies illégales d’entrée au Royaume-Uni.
En fin de compte, le gouvernement aura plus de poids pour refuser ceux qui souhaitent passer outre la file d’attente.
La ministre de l’intérieur a bien résumé la situation en déclarant : « Trop c’est trop ». Les Britanniques en ont en effet assez des discours musclés et de la politique de l’emploi.
d’actions inadéquates.
opérations d’immigration clandestine.
Il est clair que le gouvernement
fait tous les bons bruits et,
en tant que vice-président du Parti conservateur, Lee
Anderson a déclaré dans ce document le
Lundi, si Rishi peut résoudre cette
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Parti travailliste qui n’est pas parvenu à
l’immigration. H
ependant, une
question qui a été
n’a pas encore été abordée est
la question des itinéraires « sûrs et légaux ».
pour les demandeurs d’asile. Il s’agit d’une
valable, souvent soulevée par la gauche,
qui soulignent l’incohérence
autour de la criminalisation des migrants
traversant la Manche pour chercher
l’asile alors que le seul moyen de
de demander l’asile est d’être physiquement
être au Royaume-Uni.
Le gouvernement doit
développer ses capacités en matière d’asile
les demandeurs d’asile qui ne sont pas basés au Royaume-Uni
demander l’asile de manière équitable,
ainsi que la lutte contre les
les voies d’entrée illégales au Royaume-Uni.
Il donnera en fin de compte à l
Gouvernement une revendication plus forte à l’égard de
refuser ceux qui veulent
sauter la file d’attente.
Le ministre de l’intérieur a déclaré
lorsqu’elle a déclaré : » C’en est assez « .
assez ». Le peuple britannique est
en a assez des discours musclés et des
d’actions inadéquates.
ET ILS VIENNENT TOUJOURS : Migrants recueillis dans la Manche débarquant d’un véhicule de la Border Force.