L’information a été reflétée dans la déclaration annuelle de procuration d’Electronic Arts (rapportée pour la première fois par Axios). Elle mentionne l’importance d’attirer et de retenir les talents. Outre les aspects évidents, tels que le recrutement d’employés qualifiés, la société a noté qu' »aux États-Unis, les travailleurs exerçant leur droit de former un syndicat ou d’y adhérer ont pris de l’importance dans certains secteurs ».
Bien que la main-d’œuvre mondiale d’EA soit en grande partie non syndiquée, l’éditeur s’inquiète du fait que « si des populations importantes d’employés se syndiquaient, nous pourrions connaître des changements opérationnels susceptibles d’avoir un impact important sur nos activités ».
Il convient de noter que les testeurs d’Apex Legends dans les bureaux d’EA à Baton Rouge auraient travaillé à l’organisation d’un syndicat pendant plusieurs mois avant que la société ne licencie l’ensemble de l’équipe de 200 personnes en mars.
La tendance à la syndicalisation dans l’industrie américaine des jeux est indéniable. La liste des syndicats déjà reconnus dans les grandes entreprises AAA comprend plus de 300 testeurs QA chez ZeniMax, Blizzard Albany, Raven Software d’Activision, etc. Malgré certaines évolutions positives, la direction approuve rarement de telles initiatives sans se battre, et EA considère certainement la syndicalisation comme une menace potentielle pour ses activités.
Dans le dossier de procuration, la société a également indiqué qu’elle s’inquiétait des risques dans le secteur de l’IA. Electronic Arts estime qu’elle « pourrait être soumise à de nouvelles réglementations, ou à l’interprétation de réglementations existantes, visant la manière dont nous intégrons l’intelligence artificielle dans nos jeux et nos processus de développement, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur nos activités et nos résultats ».
Ces déclarations ne signifient pas qu’EA s’attend à ce que ces facteurs nuisent réellement à ses activités dans un avenir proche, puisqu’il s’agit simplement d’un dépôt standard auprès de l’US Securities and Exchange Commission. Mais il est intéressant de voir que la société identifie maintenant la syndicalisation et la réglementation de l’IA comme des risques spécifiques.