Boris Johnson a rejeté les craintes que Vladimir Poutine n’utilise des armes nucléaires si l’Occident aide l’Ukraine à s’armer contre l’invasion russe. Lors d’une interview exclusive accordée à Talk TV, il a une nouvelle fois insisté pour que la Grande-Bretagne et les alliés de l’OTAN envoient aux troupes du président Zelensky davantage d’armes, notamment des avions de combat.
M. Johnson s’est dit satisfait de la réussite de son action en faveur de l’envoi de chars par les alliés occidentaux la semaine dernière et a laissé entendre qu’un article qu’il a écrit a peut-être contribué à persuader les Allemands de lever leur interdiction d’exporter des armes.
Il a déclaré à Mme Dorries : « J’ai plaidé la semaine dernière en faveur des chars et je suis ravi de dire que le gouvernement britannique est une fois de plus en tête pour l’envoi de chars en Ukraine. Ils vont avoir besoin d’environ 300 chars, nous avons donc besoin d’un grand effort international. »
Il poursuit : « Les Allemands ont dit qu’ils levaient l’interdiction d’exporter les chars Leopard, les Américains donnent des chars – je ne dis pas que cela a quelque chose à voir avec mon article. L’essentiel, c’est que les autres pays doivent faire la même chose. Je te le dis, Nadine, ce ne serait pas une mauvaise chose si nous donnions nous-mêmes quelques chars supplémentaires ».
Certains ont cependant averti que la décision de donner à l’Ukraine des armes offensives pourrait inciter Poutine à envisager d’utiliser des armes nucléaires.
Mais M. Johnson n’a pas tenu compte de cette affirmation.
« Je pense simplement qu’il est absolument improbable qu’une telle chose se produise, pour toutes sortes de raisons. Tout d’abord, il perdrait immédiatement le soutien de la Chine et de tous les pays du milieu, qui, franchement, lui ont donné trop de mou », a-t-il insisté.
Il poursuit : « Poutine est un politicien. Il veut réussir, n’est-ce pas ? Et s’il le fait, il terrifiera tellement sa propre population, qui pensera qu’ils sont, qui sait quelles représailles ils pourraient subir.
« Pour ne rien dire des représailles économiques, il perdra sa propre population également. Et l’autre chose est, quand vous regardez ce qu’un champ de bataille tactique nucléaire, ce qu’une arme nucléaire pourrait impliquer, il n’arrêterait pas les Ukrainiens et ils continueraient à se battre, n’est-ce pas ?
« Donc, en termes pratiques, cela ne ferait pas une grande différence sur le champ de bataille. Il perdrait tout simplement tout espoir de garder une opinion de son côté, où que ce soit dans le monde. Ce serait un désastre pour lui. »
La semaine dernière, M. Johnson s’est rendu en Ukraine où le Président Zelensky l’a accueilli en héros après avoir mené les efforts internationaux pour aider à armer le pays contre l’invasion russe.
Interrogé sur sa relation avec Zelensky et sur ce qui les a rendus si proches, l’ancien Premier ministre a répondu : « Je pense que c’est très simple. Je pense que c’est… écoutez, j’ai eu la chance de rencontrer Vlodomir Zelensky très tôt dans sa vie, il est venu à Londres, nous nous sommes très bien entendus. Mais la chose fondamentale est que le Royaume-Uni a vu les choses très clairement et très tôt, et nous avons vu que c’était absolument noir et blanc. C’était le bien et le mal. Le bien et le mal. Le bien et le mal.
Il a ajouté : « Ecoutez, il y a eu une discussion sur le fait de donner ou non les missiles à l’épaule… Ben Wallace [was determined]. Vous avez participé aux discussions du Cabinet… Le Cabinet était solide. Il y aura toujours des voix prudentes, beaucoup de gens qui s’inquiètent de ce point d’escalade. Ainsi, avant de le faire en 2021, lorsque nous en discutions, les gens disaient : » Si vous le faites, vous allez provoquer Poutine « . Il allait le faire de toute façon.
« C’est pourquoi il est si important de surmonter que si vous voulez la paix, ce que je fais, alors vous devez aider les Ukrainiens à gagner, aussi vite que possible. »
L’ancien Premier ministre a également déclaré que permettre à Poutine de gagner en Ukraine est « impensable ».
Il a dit : « C’est impensable. Et je ne pense pas que cela va se produire.
« Je pense que c’est une guerre d’indépendance maintenant et les guerres d’indépendance ne se terminent que d’une seule façon. Les Ukrainiens se battent pour leur pays, ils se battent pour leur terre, leurs foyers et leurs maisons, leurs familles, et cela leur donne la plus fantastique énergie morale, que les soldats russes n’ont pas. »
Il a ajouté : « Les soldats russes, c’est une armée de conscrits. Ce sont des pauvres gens issus de minorités ethniques dans certaines régions reculées de Russie qui sont traînés là-bas pour se battre, nourris dans le hachoir de la machine de guerre de Poutine. C’est un désastre pour eux. »
