Quel week-end pour un supporter d’Arsenal dans le nord de Londres ! Quelle joie de voir Ben White reculer de 30 mètres pour effectuer un tacle et agiter les bras pour obtenir le soutien de la foule alors qu’Arsenal gagnait déjà 3-0 après à peine une heure de jeu.
Ou Leandro Trossard qui a embarrassé les deux défenseurs centraux de Crystal Palace en poursuivant ce qui n’était qu’un dégagement d’urgence vers l’avant du gardien pour mettre fin à une rare période de pression de Palace. Il y avait aussi Jakub Kiwior, qui profitait de sa première expérience en Premier League pour se joindre à la masse de joueurs qui empêchaient Wilfried Zaha de se procurer une demi-occasion dans les arrêts de jeu.
Et même Aaron Ramsdale – scruté en milieu de semaine après avoir été battu depuis le rond central – est allé jusqu’au bout pour maintenir la supériorité d’Arsenal jusqu’à la fin. Il n’y a rien d' »égoïste » ou d' »inacceptable » dans tout cela.
Tout cela vient de leur manager Mikel Arteta, bien sûr. Au début de la seconde mi-temps, il s’élançait à 20 mètres de sa surface technique et faisait des signes frénétiques pour récupérer Martin Olise, libre de tout marquage, sur une remise en jeu près de la ligne médiane.
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C’est ce souci du détail qui permet à Arsenal de remporter son premier titre depuis 19 ans, alors que son voisin Tottenham implose. C’est la première fois dans l’histoire de la Football League qu’une équipe remporte neuf derbies londoniens en une seule saison.
La facilité déconcertante avec laquelle Arsenal semblait caresser le ballon dans le sens du poil aurait déconcerté les défenses les mieux préparées. Celle qui était sous le coup du licenciement de Patrick Vieira 48 heures plus tôt et qui avait été privée de Joachim Andersen lors de l’échauffement n’avait aucune chance de s’en sortir. Le seul « rebond du nouveau manager » de Palace sous la houlette de Paddy McCarthy s’est produit 10 minutes après le début du match, lorsque Zaha s’est échappé pour frapper la base du poteau et regarder avec angoisse le rebond frapper Ramsdale et s’écraser sur le poteau.
A partir de ce moment-là, c’est Arsenal qui était à l’honneur. C’est Gabriel Martinelli qui faisait le premier trou dans l’arrière-garde de Palace lorsqu’il trouvait trop d’espace sur la gauche. Juste avant la pause, Bukayo Saka, servi par l’impressionnant White, ajoutait nonchalamment un deuxième but.
Trossard s’emparait à nouveau du but de Palace et Granit Xhaka inscrivait son deuxième but en autant de matches. Ce but aurait dû mettre fin au match, mais une perte de concentration momentanée permettait à Olise de reprendre le ballon en corner.
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Une équipe prête à céder à la pression d’une course au titre aurait pu s’effondrer, surtout lorsque quelques instants plus tard, Zaha se glissait et tirait sur Ramsdale, que le gardien d’Arsenal, soulagé, voyait le ballon passer à côté de son deuxième poteau. Arsenal n’a pourtant pas hésité à se lancer à nouveau, et Kieran Tierney, après une course acharnée, a pu trouver Saka qui a terminé le match en toute décontraction.
Dans le même temps, Arteta avait réussi à faire passer une demi-heure de plus à Gabriel Jesus, qui semble prêt à reprendre là où il s’était arrêté avant que sa blessure à la Coupe du monde ne vienne gâcher son début de saison en club. La cerise sur le gâteau était l’émergence d’Emile Smith Rowe du banc de touche pour sa dernière apparition, qui a permis de mettre fin à une période horrible de six mois sur la touche suite à une série de problèmes de blessures.
C’est un Arsenal nouveau, fait sur mesure par Arteta, dans un style très classique. Et avec l’Emirates qui résonne au son des supporters locaux qui rendent hommage au manager de Palace récemment démis de ses fonctions, on se croirait revenu au bon vieux temps d’Highbury.