La NASA et SpaceX ont annoncé qu’ils reportaient à lundi le lancement du vol Crew-6 Dragon vers la Station spatiale internationale (ISS), prévu dimanche. La fusée – qui transportera les astronautes de la NASA Stephen Bowen et Warren Hoburg, le Russe Andrey Fedayev et le Sultan al-Neyadi des Émirats arabes unis – devait initialement décoller à 7 h 07 GMT dimanche. Toutefois, pour permettre la poursuite des préparatifs, le lancement depuis le Centre spatial Kennedy en Floride aura lieu lundi à 6 h 45.
L’annonce a été faite après que l’agence spatiale américaine et les ingénieurs de SpaceX aient effectué une « revue de préparation au vol » de la fusée Falcon 9 et de la capsule Dragon.
Le responsable du programme d’équipage commercial de la NASA, Steve Stich, a déclaré : « Lorsque nous avons examiné le travail restant à faire, principalement sur le véhicule, pour que Dragon et Falcon 9 soient prêts à partir, nous étions un peu en retard – et nous avons donc besoin d’un peu plus de temps. »
M. Stitch a expliqué que plusieurs tâches devaient être achevées et des problèmes résolus avant que le lancement puisse avoir lieu.
Parmi ces tâches figure la réalisation d’analyses supplémentaires sur les performances thermiques de certaines des nacelles qui recouvrent l’extérieur du vaisseau spatial Dragon.
Les astronautes al-Neyadi, Bowen, Fedayev et Hoburgand, qui sont arrivés en Floride mardi pour entamer les derniers préparatifs de la mission, passeront six mois à vivre et à travailler sur l’ISS.
Ils remplaceront Josh Cassada et Nicole Mann, de la NASA, Anna Kikina, de la Russie, et Koichi Wakata, du Japon, qui sont arrivés à bord du laboratoire orbital en octobre dernier.
Avant que ce dernier groupe ne revienne à bord du Dragon Crew-5, les deux équipes auront toutefois une période de transfert de cinq jours.
Le commandant Sergey Prokopyev et l’ingénieur de vol Dmitry Petelin de Roscosmos ainsi que l’ingénieur de vol Francisco Rubio de la NASA sont également à bord de la station spatiale.
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Ce trio sert à bord de l’ISS depuis septembre, et a vu cette semaine sa mission prolongée de près d’une année complète.
La raison en est qu’en décembre dernier, la capsule d’équipage Soyouz MS-22 à bord de laquelle ils étaient arrivés à l’ISS – a été frappée par une micrométéorite qui a provoqué une fuite du liquide de refroidissement.
Les responsables de l’espace craignaient que l’engin ne soit trop chaud pour transporter en toute sécurité les astronautes vers la Terre comme prévu le mois prochain.
En conséquence, la société spatiale russe, Roscosmos, lance demain un « vaisseau de secours » sans équipage, en mode automatique, vers la station spatiale.
Toutefois, si ce vaisseau – Soyouz MS-23 – arrivera à l’ISS dimanche, il ne servira que de « canot de sauvetage » en cas d’urgence jusqu’à ce que Roscosmos soit en mesure d’envoyer un équipage de remplacement au laboratoire orbital en septembre.
Dans un communiqué publié cette semaine, Roscosmos a déclaré que le séjour prolongé ne poserait aucun risque pour la santé des astronautes, qui auraient pris la nouvelle de la prolongation de leur mission de manière « positive ».
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Roscosmos avait initialement prévu de lancer la capsule Soyouz MS-23 la semaine dernière, mais a choisi de retarder le vol après qu’un autre vaisseau spatial russe – Progress MS-21 – ait également développé une fuite de liquide de refroidissement alors qu’il était amarré à l’ISS.
On craint que les deux accidents ne soient pas dus à des impacts externes sur le vaisseau, mais plutôt à un problème de fabrication.
Une enquête ultérieure, cependant, et la localisation de trous de perforation dans les radiateurs externes de Soyuz MS-23 et Progress MS-21, ont confirmé la théorie des micrométéores.
La capsule Soyouz MS-22, endommagée par un micrométéorite, reviendra sur Terre le mois prochain sans équipage. Progress MS-21, quant à lui, s’est désamarré de l’ISS vendredi dernier et a été désorbité le jour suivant, brûlant lors de sa rentrée atmosphérique au-dessus de l’océan Pacifique.
